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Crédits photos : Future7Media

Les suiveurs apprécient-ils le nouveau règlement du TrialGP ?

C’est la question que s’est posée la rédaction de Trial Magazine. Alors quoi de mieux que de poser directement la question aux suiveurs des pilotes de TrialGP. 

Arthur Rovery, suiveur d’Hugo Dufrese

TrialGP : Une mise en pratique compliquée

« Limiter l’accès au suiveur part d’une bonne intention puisque l’idée est de faciliter le travail des cameramen, ne pas perturber la visibilité des pilotes, mais la mise en pratique n’est peut-être pas optimale. On se retrouve, nous les suiveurs, bloqués avec le public et il est compliqué de rentrer rapidement dans les zones.

Si le pilote doit passer de suite un gros obstacle, on n’a pas le temps de se mettre en position pour l’assurer, ni de préparer son passage et ça peut mal se passer. C’est ce qui nous est arrivé avec Hugo sur le Trial GP d’Espagne. Je n’ai pas eu le temps de bien me poster et on a chuté tous les deux quand j’ai tenté de le rattraper. Le fait qu’il y ait un double bandage nous complique en plus la vie. »

Des propositions pour améliorer la règle

« Ce qu’il faudrait, c’est soit créer un deuxième corridor pour les suiveurs en début de zone, à côté de celui du pilote, soit nous autoriser derrière les premières banderoles. Là, on interviendrait plus rapidement. Mais on a été confinés derrière un parterre de plus d’un mètre à franchir et là, c’était compliqué.

Quand on est dans le public, il nous arrive de pousser aussi les gens pour rentrer précipitamment en zone et ce n’est pas cool pour les spectateurs. »

Temps limité et Power Section

« Pour ce qui est du temps autorisé en zone, ça ne me pose pas de souci si les parcours sont bien tracés, ce qui a été le cas depuis le début de la saison. […]

La Power Section est aussi une idée qui peut être judicieuse si elle est bien organisée, ce qui n’était pas le cas en Espagne. […] Quant au nouveau format de course, un tour équivalent à une manche, eh bien on verra en fin de championnat ce que ça donne. Y a du pour et du contre. »

Olivier Brousseau, suiveur de Benoît Bincaz

Des contraintes jugées trop fortes

« C’est nul d’avoir interdit le suiveur dans la zone avant que son pilote n’y soit entré. Ça crée du stress alors que ça n’en manquait déjà pas. Le temps pour te mettre en place et préparer la trace est parfois très court et tu es souvent à la bourre, en mode “panique”.

Le double banderolage n’arrange rien et franchement, ce n’est pas évident pour être opérationnel dès que le commissaire siffle. Non, c’est une galère, c’est chiant cette règle. Et ça avantage encore une fois les teams qui ont les moyens d’avoir plusieurs suiveurs […] »

Un retour déguisé du non-stop

« Pour ce qui est de la minute maximale, tout dépend de la zone elle-même. Si elle est tracée pour une minute 30, alors c’est évidemment dangereux, mais pour l’instant, ça n’a pas été trop le cas.

Quoi qu’il en soit, c’est clairement un retour déguisé du non-stop. On pensait avoir gagné la guerre l’année dernière. Et non ! Juste une bataille (rires). »

Des règles qui changent la stratégie en TrialGP

« Pour ce qui est du nouveau règlement TrialGP qui considère un tour comme une manche, eh bien ça per- met de prendre un peu plus de risques ou de récupérer d’une bêtise, donc c’est pas mal, mais il faut aussi avoir son téléphone sur soi en permanence, être connecté et ce n’est qu’à moitié mon truc. Mais je m’y mets.

Enfin, pour ce qui est de la zone de vitesse, réservée aux pilotes du TrialGP, pourquoi pas ? Benoît Bincaz est bon dans cet exercice, donc ça pourra lui profiter et le public aime ça, alors on va dire que c’est positif, même si pour certains, et je peux les comprendre, ça ne ressemble plus à du trial… Là encore, c’est du 50/50 ! »

couverture Trial magazine 116

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